C'était le 28 octobre... (28/10/2024)
1468.
Six cents Franchimontois (Principauté de Liège) décident de se sacrifier pour sauver leur capitale, assiégée par le roi de France Louis XI et le duc de Bourgogne Charles le Téméraire. Ils adoptent un mot d'ordre : "Si nous n'avons pas belle victoire, aurons au moins glorieuse mort". Leur tentative d'assassiner le roi et le duc ayant échoué, Liège est mise à sac en représailles et incendiée sept semaines durant.
1704.
Mort à High Lever (Essex) du philosophe libéral anglais John Locke.
1785.
Après cinq années passés à l'École militaire de Brienne, puis un an à celle de Paris, Napoléon Bonaparte devint officier du Roi, avec le grade de lieutenant en second.
1828.
Naissance à Lyon du communard Pierre Denis. Membre de la Ière Internationale, où il représentait la tendance proudhonienne, il écrivit seul le programme de la Commune (Déclaration au peuple français) adopté en avril 1871. Il fut, en 1886, le dernier secrétaire du général Boulanger et devint l'un des principaux collaborateurs de La Cocarde de Maurice Barrès.
1899.
Mort à Baltimore, dans l'état américain du Maryland, de l'ingénieur allemand Ottmar Mergenthaler, inventeur de la linotype en 1855.
1915.
À Berlin, première audition publique de la Symphonie alpestre de Richard Strauss. Cette symphonie, dont la première ébauche date de 1900 et la dernière de 1913, devait originellement s'intituler L'Antéchrist. Le 18 mai 1911, jour de la mort de Mahler, Strauss, qui voulait faire de sa symphonie un "credo païen" exaltant la "libération par la nature", écrivait dans son journal : "Je vais appeler ma symphonie alpestre L'Antéchrist, car elle dépeint la purification morale de l'homme par ses propres efforts, la libération par le travail, le culte de la nature éternelle et splendide".
1917.
Lénine fait adopter une loi supprimant la liberté de la presse. "Il est impossible de laisser une telle arme entre les mains de l'ennemi", précise le texte du décret.
1918.
Sous le titre Un Héros juif d'Action française, Charles Maurras publie un article en l'honneur du journaliste Pierre David, tué dans l'Aisne le 1er août 1918. Il était l'oncle de l'helléniste Jacqueline de Romilly.
1922.
Début de la marche des "chemises noires" sur Rome.
1946.
À Paris, mort du sculpteur Charles Despiau. Il avait renouvelé la sculpture française dans le sens d'une étroite subordination de l'expression plastique à une plus grande rigueur architectonique. Son influence fut énorme.
1977.
Découverte en Afrique du Sud, par le paléontologiste Elso Baghoon et le Dr Andrew Knoll, de microfossiles attestant l'existence de la vie sur Terre il y a 3,4 milliards d'années. Cette trouvaille en recule considérablement la date d'apparition.
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Commentaires
Les historiens sont divisés sur la signification de ce terme «Franchimontois». Certes, il pourrait s’agir de personnes provenant de la région de Franchimont, connue pour son château :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Franchimont
Or, ce château dépendait directement de Louis de Bourbon, le prince-évêque que Charles le Téméraire venait soutenir ; il s’agirait alors d’une mutinerie de soldats liégeois, lesquels allaient faire leur instruction militaire au château de Franchimont (raison pour laquelle on les appelait également «Franchimontois»).
Ensuite, il conviendrait de nuancer ce qui a été dit sur le rôle de Louis XI. Certes, il était bien aux côtés de Charles le Téméraire, mais c’était contraint et forcé qu’il était là. Philippe de Commynes explique bien que Louis de Bourbon avait été nommé prince-évêque de Liège par l’influence de Philippe le Bon (son oncle) qui espérait sans doute ainsi agrandir sa zone d’influence et en même temps unifier son territoire (en effet, la principauté coupait en deux les états de Bourgogne).
Le premier à s’opposer à cette nomination fut Louis XI, évidemment, qui vit d’un mauvais œil les Bourguignons renforcer leur autorité. Il incita donc les Liégeois à ne pas accepter le nouveau prince-évêque. Charles le Téméraire comprit qu’il devait soutenir son cousin contre la population liégeoise (ce qui était aussi une manière de continuer le projet de son père : annexer la principauté dans les états de Bourgogne). Son influence fut telle qu’il obligea Louis XI à l’accompagner, ce qui fut pour ce dernier une véritable humiliation. Mais peut-être « l’universelle aragne » s’est-elle consolée en se disant que Charles le Téméraire, en massacrant ces Liégeois qui remuaient un peu trop souvent, faisait son propre jeu et préparait sans le savoir un retour en force de la France dans ces régions.
Écrit par : Feuilly | 29/10/2009